SPECIAL HALLOWEEN : Notre top 25 des meilleurs films d'horreur 


Comme à Libre Cinéma, nous sommes très originaux, nous avons décidé de vous concocter en ce jour d'Halloween un palmarès des meilleurs films d'horreur !

1. Shining (1980) de Stanley Kubrick


Le choix pêche par son manque d'originalité, mais comment passer outre le chef d’œuvre de Stanley Kubrick ? Huis-clos terrifiant, chef d’œuvre d'orchestration de la montée de l'angoisse, l’adaptation du roman de Stephen King s'est imposée comme lun chef d'oeuvre du film d'horreur. Le superbe travail sur la lumière et les décors, ainsi que la prestation de l'excellent Jack Nicholson font de ce film un incontournable. En insistant sur la terreur psychologique autours de la figure du père et de la famille, et en prenant le contrepied de tous les pré-requis du film d'horreur (ici espaces larges, lumière vive, pas d'intrustions extérieures...) il réinvente le genre. 


2. Morse (2008) de Tomas Alfredson


On pourrait décrire Morse comme un « film de vampire d’auteurs » , sa poésie, la terreur froide qui pèse sur le film, le rend tout à fait singulier et en fait un des films d’horreur les plus bouleversants depuis Shining. (A éviter absolument, le remake américain Laisse Moi Entrer, qui massacre l’œuvre originale, comme c'est bien souvent le cas des remakes américains...)  


3. L'Exorciste (1973) de William Friedkin


Objet de scandale à sa sortie, le film de William Friedkin (que ce dernier voyait comme purement commercial et sans ambition artistique) terrifia les salles de cinéma de l'époque. On le regarde davantage aujourd’hui comme un chef d’œuvre de second degré, proprement hilarant. On recommande également sa suite, signée John Boorman, nettement plus subtile et tout aussi réussie mais qui s'éloigne du film d'horreur. 


4. Les Oiseaux (1963) d'Alfred Hitchcock 


L'un des films les plus effrayants qu'il m'ait été donné de voir. Classique du cinéma d'horreur, le film a demandé une préparation colossale (trois ans de préparation, principalement consacrés au dressage des oiseaux). L'effet d'inintelligibilité (mais que se passe-t-il avec ces oiseaux?), le sentiment d'incompréhension devant l'inconnu, sont des coups de génie. Le cinéaste joue sur la métaphore permanente : ainsi de la scène ou Hedren est attaqué dans sa chambre par les oiseaux, qualifiée par la critique de « métaphore du viol. » Un incontournable. (Pierre-Louis)

5. You're Next (2013) d'Adam Wingard


Le film commence comme un « home invasion » plus ou moins classique mais terrifiant avec ces hommes masqués et armés de machettes qui s’attaquent à la famille d’un type qui ressemble beaucoup trop à Bruce Toussaint. Mais très vite, notamment par une rupture de ton inattendue, et une radicalité bienvenue, You’re Next apparaît comme un film particulièrement surprenant, drôle et innovant (et tout à fait angoissant)

6. La Maison du Diable (1963) de Robert Wise 

Précurseur du film d'horreur moderne, le film fait à juste titre partie de la liste des meilleurs films d'horreur concoctée par Martin Scorsese. D'une étonnante modernité, le film joue avec un brio exceptionnel sur le hors-champ : l'objet de la peur n'apparaît jamais à l'écran, et le sentiment d'angoisse et d’oppression n'en sort que plus pressant. L'homosexualité finement suggérée, dans le contexte de l'époque aux États-Unis, témoigne d'une audace étonnante. Il est également surprenant que ce film soit du à un Robert Wise par ailleurs capable de proposer des œuvres aussi faibles que La Mélodie du Bonheur


7. Jusqu'en Enfer (2009) de Sam Raimi 


Jusqu’en Enfer du célèbre Sam Raimi, est un film terrifiant mais aussi hilarant, qui foisonne de bonnes idées à chaque scène. On n’a pas vu ça depuis le premier Exorciste.  

8. The Mist (2007) de Frank Darabont

Le film est dispo en VO et en VF sur Youtube

Politiquement incorrect, The Mist fait partie des rares films qui sont meilleurs que les livres dont ils sont adaptés (en l’occurrence parce que beaucoup plus radical), mais Shining également issu d’un ouvrage de Stephen King en fait aussi partie. Angoissant et intelligent, ce film qui raconte la création d’une microsociété en crise dans un supermarché après qu’une brume hostile et étrange se soit abattue sur le monde sans que l’on sache ce qui s’y déroule, est une allégorie sans concession des travers de la société américaine contemporaine.  


9. Rosemary's Baby (1968) de Roman Polanski


Roman Polanski, que la vie n’a pas épargné, maîtrise très bien l’angoisse. Il joue ici avec brio sur la peur de la grossesse


10. Carrie Au Bal Du Diable (1976) de Brian De Palma 


Autre film d’horreur qui traite de la féminité, Carrie est un film dérangeant qui joue sur la peur de la puberté, la perte de la virginité et du dégout du puritanisme chrétien pour le corps.  


11. Alien, le huitième passager (1979) de Ridley Scott 


Jouant lui aussi sur la peur de l’enfantement, le film culte de Ridley Scott avait pour slogan publicitaire « dans l’espace personne ne vous entend crier », qui a été repris à foison à toutes les sauces, preuve de l’efficacité du film. A voir absolument une fois dans sa vie (2e et 3e bof, mais le 4e de Jean Pierre Jeunet, réalisateur d’Amélie Poulain, est assez original pour valoir le coup d’œil)


12. La Mouche (1986) de David Cronenberg


Le film culte de Cronenberg qui annonce son obsession pour la matière organique. 


13. Teeth (2007) de Mitchell Lichtenstein 


Teeth qui raconte l’histoire d’une jeune fille dotée d’un vagin dentée joue des angoisses liées à la sexualité féminine et aux fantasmes qui l’entourent. Dérangeant et drôle.  


14. Sixième Sens (1999) de Night Shyamalan 


Source d’inspiration pour de nombreux films d’horreurs depuis, j’ai vu le 6eme sens quand je devais avoir huit ans et il m’a traumatisé à vie, si on fait abstraction des dégâts certains sur ma santé mentale, c’est probablement le signe d’un bon film d’horreur. Plusieurs scènes sont absolument terrifiantes, Bruce Willis et le gamin sont des acteurs au top, et l’histoire est maligne et bien ficelée. (Anatole)


15. It Follows (2014) de David Robert Mitchell 


Le film reprend le motif traditionnel de la transmission d'un personnage à l'autre de la « malédiction » qui attire le monstre. L'originalité réside toutefois dans le mode de transmission choisi par le scénariste : l'acte sexuel. Si ce choix étonnant peut susciter quelques réserves (on pourrait en effet y avoir des relents légèrement réactionnaires), le film emporte l'adhésion par son superbe jeu sur le hors-champ, longtemps maintenu. On peut regretter le choix d'abandonner ce procédé à mi-course, le film en perd en intensité.  


16. L'Emprise (1982) de Sidney J.Furie


L’Emprise est un film d’horreur sur le viol (une mère de famille se fait violer par un esprit), sujet éminemment gênant et terrifiant. Le film figure dans la liste des meilleurs films d’horreur de Martin Scorsese


17. American Nightmare (2013) de James DeMonaco 


Gentiment subversif, ce film d’horreur à la croisée entre le survival et le home invasion sait jouer efficacement des peurs américaines (comme le suggère d’ailleurs le titre français, le titre original étant The Purge), avec les différents degrés d’interprétations qu’elles suggèrent. Contant une dystopie dans laquelle pendant un jour par an le crime est légal (La Purge), American Nightmare bénéficie d’une mise en scène efficace et angoissante avec des masques tout à fait terrifiants, et des acteurs doués. La suite vaut peut être aussi le coup d’œil, même si le concept s’essouffle un peu, mais appartient davantage au registre du film d’action  


18. Les Autres (2001) d'Alejandro Amenabar


Ce qui fait le génie de Les Autres, probablement inspiré par Le 6e sens, c’est surtout son dénouement , bien plus inattendu que celui d’un Usual Suspects, même si cela peut sembler un peu artificiel… Dans tous les cas c’est bien joué et surtout, ça fait peur.

19. Esther (2009) de Jaume Collet-Serra


Dans la lignée de 6e Sens et des Autres, ce qui rend Esther plutôt intelligent ne peut pas être dévoilé sans spoiler. Un film de genre efficace  


20. REC (2007) de Paco Plaza et Jaume Balaguero 


Filmé caméra à l’épaule, comme Cloverfield peu de temps avant, Rec est très immersif. Certains diront que ça avait déjà été fait par le Projet Blair Witch, certes, mais cette fois c’est réussi parce que ça fait peur et qu’on ne s’ennuie pas. 


21. The Descent (2005) de Neil Marshall 


The Descent a innové dans le genre du film d’horreur spéléo qui mêle efficacement beaucoup des facteurs d’angoisse : la claustro, le noir, l’humidité, les monstres.. Très souvent copié : The crypt, catacombes, pyramides…jamais égalé.  


22. Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock


Généralement considéré comme un chef d’œuvre du genre, Psychose a toutefois quelque peu vieilli. S'il n'effraiera plus que les âmes particulièrement sensibles, il demeure un archétype du suspens hitchcockien.    


23. The thing (1982) de John Carpenter 


Certes, le film iconique de John Carpenter a bien vieilli : les jaillissements impromptus d'hémoglobine provoquent davantage le sourire que l'horreur. La montée de la tension est toutefois bien orchestrée, et le film demeure un influent classique


24. Nosferatu (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau 

Film complet avec panneaux en anglais


Chef d’œuvre du cinéma expressionniste allemand, adaptation du Dracula de Bram Stoker, le Nosferatu de Murnau est un pionnier du film d'horreur (le cinéaste allemand peut d'ailleurs être considéré comme l'inventeur du genre). Si le film ne correspond plus aux standards actuels du film d'horreur, ses qualités intrinsèques et son immense influence (Herzog, les Batman de Tim Burton dont l'esthétique est calquée sur celle du film de Murnau...) en font un incontournable. Sans oublier la merveilleuse bande-originale signée Hans Erdmann.


25. La Colline A Des Yeux (2006) d'Alexandre Aja 


Si le film ne fait pas consensus à Libre Cinéma, son hyper radicalité, son hyper violence, ses moments parfois drôle, et son discours un peu politique, font de cette œuvre d’Alexandre Aja un objet de cinéma pour le moins surprenant et…angoissant.  


En bonus : Les films qui ne figurent pas dans notre classement, alors qu’on aurait pu s’y attendre, et pourquoi


Projet Blair Witch : Alors que l’amie avec qui j’étais avait succombé au sommeil après une vingtaine de minutes, j’avais moi résisté jusqu’au bout, je me suis demandé pourquoi… Je peux en tout cas dire pourquoi il ne figure pas dans notre classement : filmé avec trois sous (certes), il ressemble du coup à un film de vacances (et pourtant je suis sur que mes films de vacances sont mieux que ça) où les éléments qui sont censés faire peur sont des cailloux (je veux bien qu’un film d’horreur joue sur la suggestion mais faut pas déconner non plus). Le film a fait le buzz parce qu’il joue sur le principe de la caméra retrouvée comme Cannibal Hollocaust (qui figure aussi dans cet anti-palmarès) , mais qui est quand même, il faut bien le dire, un procédé lourdingue qui permet le plus souvent de s’épargner l’écriture d’une fin décente. (Anatole)

- Haute tension : On a été gentil avec la colline à des yeux du même Alexandre Aja mais là non : si le début du film est un peu prometteur bien que déjà assez vulgaire, il devient vite grotesque, pourri par ses incohérences, et nous offre un des twists finaux les plus con de l’histoire du cinéma.

- L’orphelinat : Immense succès parraît-il, c’est malheureusement un film qu’on oublie en une semaine (pour ceux qui ont une bonne mémoire)

- Poltergeist :  Il paraît que ça faisait vraiment peur à l’époque…Mais désolé pour les plus de 40 ans nostalgiques qui fréquentent ce site, on juge également une œuvre d’art à sa longévité et là…franchement… Insidious est une remake non avoué mais évident, et c’est vachement plus cool (2eme volet plus inspiré de Shining, intéressant aussi).

- Mama : Oui Mama bénéficie d’une bonne idée de départ, mais en plus d’être ultra-classique la plupart du temps, il est absolument grotesque.

- Ils : Si le FN avait produit un film d’horreur ce serait celui là : on essaye de nous faire peur, comme dans un JT de Jean-Pierre Pernaud, avec les jeunes en cagoules, un peu ridicule…

- Cannibal holocaust : Ce film, certes moins raciste qu’il n’y parait, pas qu’inintéressant sur l’impérialisme, l’ethnocentrisme occidental et la représentation de la violence, qui fut interdit dans une trentaine de pays et qui dut même prouver devant la justice qu’il était bien une œuvre de fiction, mérite sa place dans notre anti-palmarès rien que pour les massacres barbares, et eux bien réels, d'animaux.

- Vendredi 13 : Bon ok, c’est un classique du slasher, mais dire que ça a mal vieillit, c’est même pire qu’un euphémisme…

- Evil Dead : On s’excuse pour les fans, c’est vrai que c’est plutôt marrant, mais aujourd’hui ce n’est vraiment plus que marrant… et le remake est tout pourri (il n’y a que la bande annonce qui fait peur).

- Malveillance : tout le monde en parle, mais c’est malsain, juste malsain, et mauvais comme tout.

- 1001 pattes : premier film que j’ai vu au cinéma (je devais avoir 5 ans), je suis sorti absolument terrifié, en sueur, je n’ai presque rien mangé pendant une semaine, mais quand on le revoit aujourd’hui je suis bien obligé d’admettre qu’il n’entre pas tout à fait la catégorie du film d’horreur (Anatole)

Anatole & Pierre-Louis POYAU

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