La Désintégration : comprendre la radicalisation djihadiste 

 

Reprendre le site comme si de rien n’était nous semblait difficile et léger…
Une semaine après il est toujours compliqué de réaliser et de réfléchir.

 

Pourtant le cinéma peut nous y aider.

Le fait que les tueurs soient français montre que l’analyse simpliste d’une partie de l’extrême gauche ou celle de Michel Onfray (reprise d’ailleurs par les djihadistes eux-mêmes) , qui ne cherche l’explication que par la politique étrangère de la France, est très insuffisante.

Pour comprendre, il faut retracer le parcours et l’évolution qui poussent des jeunes hommes, normaux ou petits délinquants, vers un nihilisme meurtrier et suicidaire sous couvert d’un prétexte religieux.  A défaut de lire les sociologues qui travaillent ce sujet, c’est ce que propose Philippe Faucon, qui l’a probablement fait pour nous, à travers trois idéaux types de radicalisés qu’il représente à partir de trois personnages.

Sorti en 2011, soit avant les meurtres de Mohammed Merah, La Désintégration est un film qui s’est avéré tristement prémonitoire, et permet de chercher dans les fractures qui rongent la société française une des causes des évènements tragiques qui ont frappé notre pays depuis lors, tout en gardant en tête que « expliquer n’est pas excuser, comprendre n’est pas pardonner » (Browning)

Anatole

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